L’inadéquation entre les compétences des demandeurs d’emploi et les besoins des entreprises reste un sujet complexe.

En misant sur la formation, le Gouvernement met, à juste titre, la question du renouvellement permanent des compétences au cœur du débat. Transformations des métiers, des organisations, des industries, tout notre système doit aller vers plus d’agilité pour répondre aux enjeux du futur du travail. Simplifions les procédures, accélérons les financements de formations qui répondent aux besoins identifiés sur un bassin d’emplois. Une vraie rapidité dans ce domaine fera toute la différence.

En complément des actions à mener sur la formation, je reste persuadé  qu’il faut aussi renouveler la manière dont nous abordons le recrutement, en substituant notre approche traditionnelle par métiers (et par le sacro-saint diplôme !) par une méthode centrée sur les compétences, plus pragmatique et efficace. Cette évolution a débuté, et dans beaucoup de situations, le “savoir-être” devient la pierre angulaire de la pré-sélection, mais il faut accélérer.

La lutte contre le chômage se joue dans un rayon de 30 kilomètres. A ce titre, Jean Castex a insisté avec raison sur les territoires, car ils ont un rôle crucial à jouer. La collaboration entre tous les acteurs, qu’ils soient publics, privés, associatifs, me semble primordiale pour répondre à l’évolution des besoins en recrutement.

Notre mission, en tant qu’intermédiaire de l’emploi, c’est de permettre la rencontre de ces acteurs institutionnels et économiques avec les candidats. Parce que nos équipes sont au plus près du terrain, elles connaissent les besoins et les attentes de l’ensemble des parties prenantes. Misons sur les synergies au niveau local pour trouver des solutions ! En agissant de façon concertée dans les territoires, nous serons en capacité d’appuyer l’Etat, les collectivités et Pôle emploi dans la bataille.

D’autres leviers sont également à actionner pour fluidifier le marché du travail. Accès à un logement, à la mobilité, répartition territoriale de l’activité économique, attractivité des métiers en tension : tous ces sujets doivent faire l’objet d’une attention particulière si nous souhaitons changer de braquet dans la lutte contre le chômage ! C’est un travail complexe et de longue haleine dans lequel le Groupe Randstad France a un rôle central à jouer. C’est notre raison d’être, et au final il n’y a rien de plus satisfaisant que d’aider les talents que nous rencontrons à trouver le poste qui leur correspond.