le 17 octobre 2019
Avec 1,8% de croissance en 2019, le salaire des non-cadres confirme son dynamisme
  • Le salaire moyen des non-cadres atteint 1 636 euros bruts en 2019 (+1,8%),
  • La hausse, identique à 2018, est la plus forte depuis 2013,
  •  Les ouvriers qualifiés sont ceux qui bénéficient le plus de la croissance (+2,2%),
  • Pour la troisième année consécutive, l’Industrie tire les salaires vers le haut.

La fiche de paie des salariés non-cadres poursuit sa belle dynamique entamée en 2018. Portée par la pénurie de certaines compétences et un marché de l’emploi bien orienté, elle enregistre une progression de 1,8%, pour la deuxième année consécutive. De telles hausses n’avaient pas été enregistrées depuis 2013. Le salaire moyen s’établit à 1 636 euros, en progression de 29 euros sur une année. Cette année encore, cette hausse est supérieure à celle du Smic (+1,5% en 2018). Elle était jusqu’en 2017, strictement corrélée à la revalorisation annuelle du salaire minimum. Si les hausses moyennes de salaire se révèlent très homogènes d’un profil à l’autre, ce sont les ouvriers qualifiés qui tirent leur épingle du jeu en 2019 avec une rémunération en croissance de 2,2%. Le dynamisme de l’Industrie se ressent sur la fiche de paie, en hausse de 2%. La onzième édition du baromètre Randstad des salaires non cadres est une étude objective basée sur les salaires réels issus de l’analyse de 1,5 millions de fiches de paie représentant 124 métiers relevant des statuts « ouvriers non qualifiés », « employés », « ouvriers qualifiés » et « professions intermédiaires ».

 

« La pénurie de talents n’est pas un phénomène réservé aux seuls cadres. Le dynamisme retrouvé du marché de l’emploi se traduit, pour les chefs d’entreprise, par des difficultés croissantes à attirer les talents. Logiquement, la fiche de paie des non-cadres s’en retrouve directement impactée. Avec 1,8% de hausse moyenne, la tendance inédite initiée en 2018 se confirme cette année. La bonne orientation du BTP et de l’industrie, conjuguée à une bonne résistance de la croissance de notre économie, laisse augurer qu’une tendance de fond s’installe. Là où, il y a encore deux ans, elles pouvaient jouer sur les leviers de la marque employeur, les entreprises n’ont d’autre choix aujourd’hui que de libérer les cordons de la bourse pour attirer ou conserver les collaborateurs non cadres dont elles ont besoin. », déclare François Béharel, président du groupe Randstad France.