le 23 novembre 2020
Baromètre Randstad Inhouse de la compétitivité : à peine 4% des industriels français envisagent de relocaliser leur activité
  • Les industriels allemands ne sont que 1% à envisager de relocaliser l’activité
  • 68% des industriels français et 88% des allemands se sentaient prêts pour la 2ème vague
  • 20% des entreprises industrielles allemandes anticipent une augmentation de leur chiffre d’affaires malgré la crise, contre 12% des françaises
  • Des deux côtés du Rhin, les industries affichent un bon score de résilience : 74/100 en France contre 81/100 en Allemagne

A l’occasion de la cinquième édition du baromètre de la compétitivité France-Allemagne, Randstad Inhouse et OpinionWay ont voulu savoir comment les entreprises industrielles vivent la crise sur les deux rives du Rhin. Force est de constater que le contexte a entamé le moral des industriels français et allemands. La crise a fortement impacté l’activité des entreprises industrielles. En France, près de 6 acteurs industriels sur 10 (58%) anticipent une baisse de leur chiffre d’affaires en 2020. Si la situation est légèrement meilleure côté allemand, plus d’un sur deux (52%) est dans la même situation. A rebours de ce constat morose, certaines entreprises ont su tirer profit de la situation. Ainsi, 1 entreprise allemande sur 5 (20%) et 12% de leurs consœurs hexagonales s’attendent à finir l’année en croissance. Si la crise sanitaire a mis en évidence la dépendance de l’industrie française et européenne à la sous-traitance étrangère, la relocalisation n’est pas à l’ordre du jour. A peine 4% des industriels français et 1% des allemands envisagent de rapatrier leur production dans le pays.  S’ils ont souffert de la première vague,  les industriels semblent en avoir tiré les leçons et affirment être mieux armés pour faire face à la seconde. C’est le cas de 7 industriels français sur 10 (68%) et même de 9 allemands sur 10 (88%). Dans ce contexte de crise, Randstad Inhouse et OpinionWay ont construit un indice de résilience des entreprises industrielles, pour mesurer de manière plus objective leur capacité à résister à la crise. Avec un score de 74/100, les français n’ont pas à rougir face à leurs homologues allemands, dont l’industrie semble légèrement mieux armée avec un score de 81/100.

« Lors de la première vague de l’épidémie, les industries françaises et allemandes ont plié mais n’ont pas rompu. Cette capacité de résilience est de nouveau mise à l’épreuve alors que nous sommes au cœur de la seconde vague. Dans ce contexte, la priorité est de parer au plus pressé et de réduire les coûts pour limiter l’impact de la crise sur l’activité. A court terme, la relocalisation des activités est un sujet très secondaire. Ce sont de décisions lourdes, en termes d’investissements et de réorganisation qui ne pourront concerner que les activités industrielles les plus stratégiques. D’autant plus que les consommateurs seront réticents à payer un prix plus élevé pour les mêmes produits. Les entreprises industrielles vont continuer à souffrir dans les prochains mois, mais elles semblent armées pour résister à la crise. A condition qu’elle ne dure pas », déclare Gaëtan Deffrennes, Directeur Général de Randstad.