
- Selon Randstad SmartData, les employeurs commencent à anticiper la reprise,
- Les techniciens de maintenance, les agents immobiliers et les infirmiers sont les métiers qui ont le mieux résisté à la crise,
- Enquêteurs (enquêtes d’opinion), professeurs et serveurs ont le plus souffert.
Alors que le déconfinement progressif a débuté le 11 mai et qu’une reprise de l’activité semble se dessiner lentement, le groupe Randstad a mesuré l’impact de la crise sur le marché de l’emploi. SmartData, sa solution de Big Data, scrute plus de 11 000 sites de recrutement et dessine les contours d’une crise violente et soudaine sur le marché de l’emploi, ainsi que les prémices d’une reprise. En l’espace de trois semaines, entre le 28 février et le 20 mars 2020, le nombre d’offres d’emploi a été divisé par deux (-53%). Sur la seule semaine du 16 mars, durant laquelle le confinement a été déclaré, elles ont fondu de 45%, passant de 135 898 à 74 642 annonces publiées. Ce n’est que depuis le 20 avril qu’un léger frémissement se fait sentir. Au cours de cette semaine, les offres d’emploi se sont accrues de 22% pour atteindre 89 229 annonces publiées. Si la plupart des métiers et des secteurs ont été concernés par la crise, certains ont mieux résisté que d’autres. Au premier rang desquels, les techniciens de maintenance, dont la demande est en recul de 29% sur un an, mais qui restent très recherchés. Ils sont suivis par les agents immobiliers pour lesquels la demande s’est accrue de 57% en un an, malgré un repli de 20% du nombre d’offres entre février et avril 2020 sous l’effet de la crise. Logiquement, les infirmiers (H/F) montent sur la troisième marche du podium : entre avril 2019 et avril 2020, les demandes de recrutement sur cette fonction sont en hausse de 9% sur un an.
« Les données analysées par SmartData, notre Big Data de l’emploi, montrent à quel point les entreprises ont été prises au dépourvu par la violence et la soudaineté de la crise. Il n’a fallu qu’une semaine pour que les offres d’emploi publiées dans toute la France s’effondrent de près de moitié. C’est totalement inédit. Mais cette crise est étonnante à plusieurs titres. Alors que l’on pensait que les offres d’emploi allaient se multiplier dans les secteurs stratégiques de l’économie, ce sont les techniciens de maintenance, les agents immobiliers et, plus logiquement, les infirmiers qui ont le mieux résisté à la crise. Si l’industrie s’est retrouvée quasiment à l’arrêt, cette période semble avoir été mise à profit pour l’entretien des machines et le secteur immobilier résiste et semble se préparer à accompagner les bouleversements de l’après-confinement. Alors que le retour à la « nouvelle normalité » se profile, les premiers signes de reprise apparaissent. Les secteurs de l’énergie, du commerce notamment, recommencent à embaucher. », analyse Frank Ribuot, président du groupe Randstad France.