le 18 septembre 2020
Etude : la lutte contre le réchauffement climatique est la priorité pour 7 étudiants ingénieurs sur 10
  • Le réchauffement climatique est le 1er enjeu de société cité par les futurs ingénieurs
  • 81% des élèves ingénieur n’ont aucune crainte quant à leur avenir professionnel
  • Près d’un quart des étudiants se voient créer leur startup

Alors que le gouvernement a fait de la transition écologique une priorité de son plan de relance, elle fait écho aux aspirations des élèves ingénieurs. Ainsi, la lutte contre le réchauffement climatique et l’innovation dans les nouvelles sources d’énergie sont le premier défi de société identifié par 70% des futurs ingénieurs, selon une étude inédite menée, pendant le confinement, par AUSY, la filiale d’ingénierie en hautes technologies du groupe Randstad, et Infopro Digital, auprès de 600 ingénieurs en poste et étudiants. Elle dessine le portrait d’une génération convaincue d’avoir un rôle sociétal à jouer, à la fois dans sa contribution à l’innovation (83%) et dans son apport aux enjeux sociaux et environnementaux (81%). Cette culture de l’innovation donne d’ailleurs aux étudiants les atouts pour créer leur propre startup. Près du quart d’entre eux (23%) y songe sérieusement.  Cette confiance se retrouve dans la conviction que le diplôme d’ingénieur est un rempart contre l’impact de la crise de la Covid-19 sur l’emploi. Ainsi, plus de huit élèves ingénieurs sur dix (81%) pensent trouver un emploi dès leur sortie d’école. Un optimisme qui tranche dans un contexte où le marché de l’emploi se durcit nettement pour les jeunes diplômés et où le gouvernement a fait de l’insertion des jeunes une priorité. Pour s’attacher leurs compétences, les employeurs doivent avant tout leur proposer des missions stimulantes. Le contenu du poste est le premier critère d’attractivité cité par les étudiants (55%) comme par les ingénieurs en poste (60%). La rémunération apparaît comme un levier secondaire. Elle reste importante pour un élève ingénieur sur trois (31%). Les ingénieurs en poste sont seulement 16% à prendre en compte le niveau de salaire proposé pour rejoindre une entreprise.

« La crise a impacté certains des fleurons industriels français à l’image de l’aéronautique ou de l’industrie automobile. Mais cette chute de secteurs très porteurs pour les ingénieurs, n’entame pas leur moral quant à leur propre avenir. Il faut probablement percevoir dans cet optimisme qui dénote, plusieurs réalités inhérentes au métier d’ingénieur. D’abord, une culture de la mobilité qui leur permet de changer de secteur assez aisément, aidés en cela par la pénurie, toujours présente, de profils sur le marché. Ensuite, leur terrain de jeu n’est pas le même : les ingénieurs français sont réputés et savent qu’ils sont également très appréciés à l’international. Enfin, l’innovation est une des clés de la sortie de crise. Les entreprises l’ont bien compris et continuent de miser sur les ingénieurs. Le métier confirme ainsi sa résilience dans la crise », analyse Jérôme Gontard, Directeur général d’AUSY.