
- Selon Randstad SmartData, le mois de juin confirme la reprise des embauches
- Les techniciens de maintenance, les commerciaux et les chauffeurs poids lourds sont les profils les plus recherchés
- Si les embauches repartent, elles restent souvent à un niveau inférieur à juin 2019
C’est une bonne nouvelle sur le front de l’emploi. Les intentions d’embauche retrouvent en juin leur niveau d’avant crise, selon les données analysées par SmartData sur le mois de juin 2020. La solution de Big Data du groupe Randstad France, scrute plus de 11 000 sites de recrutement et dessine les contours d’une nette reprise des embauches après le coup d’arrêt brutal de la mi-mars. Après avoir chuté de moitié (-53%) en l’espace de trois semaines, entre le 28 février et le 20 mars 2020, le marché des offres d’emploi s’est repris dès la semaine du 11 mai avec le déconfinement. Sur les trois dernières semaines de mai, le nombre d’offres s’est accru de 75%, passant de 82 431 à 145 062. Le mois de juin semble confirmer une forme de retour à la normale dans les intentions d’embauches. Le nombre d’offres d’emploi proposées est resté quasi stable sur l’ensemble du mois. Preuve que la reprise est bien amorcée et que les entreprises veulent rattraper le temps perdu, les commerciaux et les conducteurs poids lourds intègrent le top 3 des métiers les plus recherchés au mois de juin, juste derrière les techniciens de maintenance. Les agents immobiliers, en cinquième position restent très recherchés, juste derrière les infirmiers (F/H) qui devront suppléer leurs consœurs et leurs confrères en première ligne dans la crise.
« Les entreprises recommencent à embaucher pour accompagner la sortie de crise et il faut s’en réjouir. Des pans entiers de l’économie qui avaient été contraints à un arrêt forcé font preuve d’une vitalité retrouvée, à l’image du BTP ou de certaines activités industrielles. La crise s’est jouée en trois temps sur le marché de l’emploi : une chute brutale dès l’annonce du confinement en mars, suivie d’une reprise toute aussi nette sur les trois dernières semaines de mai. Le mois de juin est celui de la stabilisation de cette tendance. Si le dynamisme des offres d’emploi est une bonne nouvelle, il faut se garder de tout triomphalisme. Le retour à la « normale » doit encore être confirmé dans les prochains mois. La rentrée laisse planer un risque sur le front de l’emploi. Le mois de septembre donnera le ton pour la fin d’année et permettra de confirmer ou d’infirmer la bonne orientation des embauches à laquelle nous assistons aujourd’hui », analyse Frank Ribuot, président du groupe Randstad France.