Alors que trois Français sur quatre (76 %) saluent l’assouplissement du cadre juridique relatif au télétravail, qui devrait favoriser son essor, une proportion presque identique de répondants déclare qu’elle n’a pas l’intention de travailler à distance. Selon l’étude Randstad, 72 % des répondants disent en effet qu’ils ne comptent pas formuler une demande de télétravail auprès de leur employeur dans les six mois à venir. Ce résultat paradoxal semble signaler l’hésitation des Français à se saisir d’une évolution à laquelle ils sont pourtant favorables. Le télétravail, en somme, n’est pas encore rentré dans les mœurs. L’étude Randstad a été réalisée du 15 novembre au 17 décembre 2017 sur la base d’un questionnaire administré en ligne par l’institut Kantar TNS sur un échantillon représentatif de la population française de 6 440 personnes, actives ou potentiellement actives, âgées de 18 à 65 ans.
« Selon l’étude Randstad, près de trois Français sur quatre (72 %) déclarent ne pas avoir l’intention de formuler une demande de télétravail auprès de leur employeur dans les six mois à venir. Faut-il voir dans ce résultat un désaveu pour une forme de travail que l’on pensait plébiscitée et qui est censée favoriser l’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle ? Je ne le crois pas. Plus des trois quarts (76 %) des répondants se disent dans le même temps satisfaits de la réforme récente qui promeut le télétravail en obligeant désormais l’employeur à justifier un refus. Les sondés expriment donc en creux leur souhait de pouvoir bénéficier du télétravail au moment où ils l’entendent. Dans le contexte actuel de perturbation des transports ferroviaires et aériens, ce moment est peut-être venu », déclare François Béharel, président du groupe Randstad France.