- Les ¾ des industriels allemands envient l’écosystème d’innovation français,
- Les compétences : 1er défi à relever pour la compétitivité (8 sur 10 en Allemagne, 6 sur 10 en France),
- La sous-traitance : un puissant levier de compétitivité pour 7 industriels allemands sur 10 (contre 1 sur 2 en France),
- Industrie 4.0 : Un impact positif sur les compétences des salariés (70% en France, 82% en Allemagne).
En matière d’industrie, l’Allemagne reste la référence, en particulier aux yeux des Français. Est-ce à dire, inversement, que l’Allemagne ne considère pas la France comme un acteur crédible ? Cette troisième édition du baromètre Randstad Inhouse/OpinionWay de la compétitivité France Allemagne, en partenariat avec l’Usine Nouvelle, révèle au contraire que la France a des atouts à faire valoir. Et pas forcément ceux sur lesquels elle était attendue, car les perceptions évoluent. Ainsi, les répondants allemands considèrent que les atouts de la France résident en priorité (76%) dans « un écosystème plus favorable à l’innovation ». Du point de vue français, les piliers de la compétitivité allemande sont plus traditionnels : la « qualité des infrastructures » (74%), le « niveau d’imposition plus faible » (72%), la « stabilité du cadre réglementaire et législatif » (71%). Français et Allemands ne misent pas sur les mêmes leviers de compétitivité. Alors que les Français estiment que leur « capacité à investir et à innover » est l’élément qui contribue le plus (84%) à leur compétitivité, suivie du « positionnement prix » (81%), les industriels allemands misent sur leur « capacité à recruter de la main d’œuvre qualifiée » (77%). Bref, là où les Français semblent privilégier la compétitivité coût, les Allemands s’attachent à défendre et à maintenir le modèle industriel qui fait leur réputation.
« La puissance de l’Industrie allemande ferait presque oublier aux entreprises de l’Hexagone qu’elles disposent d’atouts très robustes pour défendre et accroitre leur compétitivité. Cette troisième édition du baromètre Randstad Inhouse met en évidence un enseignement clé. Certes, l’Allemagne reste la référence industrielle en Europe, mais la proportion des industriels français qui s’estiment moins compétitifs que leurs homologues allemands est en net recul (43%, soit -5 points par rapport à 2017). Parallèlement, nos voisins d’Outre Rhin envient notre écosystème d’innovation et le considèrent comme notre principal levier de compétitivité. J’y vois à la fois un regain de confiance de l’industrie française dans ses fondamentaux et le fruit du travail engagé depuis 2014 autour de la French Tech et plus récemment de la French Fab, pour structurer l’écosystème d’innovation en France. », déclare François Béharel, président du groupe Randstad France.