le 15 mai 2019
Malgré la pénurie, les infirmiers ont bénéficié d’une revalorisation de salaire modeste, de 1,6% en 2018
  • Les infirmiers de bloc connaissent la meilleure progression de salaire (+2,2%),
  • Les infirmiers diplômés d’Etat suivent avec une hausse moyenne de 1,6%,
  • Avec +1,4%, les aides-soignants ferment le podium du secteur hospitalier et du soin,
  • Les aides médico-psychologiques connaissent la plus faible progression (+0,9%).

L’année 2018 a été marquée par des évolutions de salaire modérées dans le secteur hospitalier et du soin. Portés par une pénurie et une tension forte sur le marché, les infirmiers de bloc opératoire (IBODE) sont les seuls à tirer leur épingle du jeu. Leur salaire moyen s’établit à 3 364 euros mensuels, en hausse de 2,2% sur un an, après une augmentation de 3,6% en 2017. Toujours très recherchés, les infirmiers diplômés d’Etat voient leur fiche de paie s’apprécier de seulement 1,6% en 2018, pour un salaire moyen de 2 289 euros. Malgré un salaire en croissance de 1,3% en 2018, les agents de  service hospitalier conservent le salaire moyen le plus faible de six métiers du secteur hospitalier et du soin (1582 euros). Les aides médico-psychologiques, quant à eux, font face à la plus faible revalorisation salariale (+0,9% en 2018), pour la deuxième année consécutive et affichent une rémunération mensuelle moyenne de 1778 euros. La huitième édition du baromètre Appel Médical des salaires de la santé analyse 13 fonctions paramédicales. Au-delà du seul secteur hospitalier et du soin, ce sont les éducateurs spécialisés dans le domaine du handicap qui remportent la palme de l’augmentation de salaire en 2018 (+5,5%).


« Cette année encore, les infirmiers, qu’ils soient diplômés d’Etat ou de bloc opératoire, tirent leur épingle du jeu dans la négociation salariale. La pénurie de compétences dans le secteur hospitalier et du soin n’est pas nouvelle. Elle résulte d’une crise des vocations qui subsiste depuis quelques années, liée à des salaires considérés comme trop faibles et des conditions de travail jugées trop souvent difficiles. Dans ce contexte, les hôpitaux et les établissements de soin n’ont d’autres choix que de libérer les cordons de la bourse pour pouvoir s’attacher les compétences dont ils ont besoin. Cette situation est particulièrement favorable aux personnels de soin à l’image des infirmiers et des aides-soignants, mais pose la question de la continuité de l’offre de soin. Il est urgent de revaloriser les métiers de la santé en proposant, au-delà des seuls niveaux de salaires, de véritables parcours de carrière. Pour que le secteur hospitalier et du soin puisse attirer les meilleurs potentiels. », analyse Christophe Bougeard, Directeur Général d’Appel Médical.