Boostée ces dernières années par la pandémie et l’essor des nouvelles technologies, la flexibilité au travail a, jusqu’à présent, principalement bénéficié aux employés de bureau. Télétravailler offre de nombreux avantages comme, par exemple, pouvoir accompagner ses enfants à l’école, recevoir un colis ou gérer une contrainte personnelle entre deux réunions. Des conditions qui changent aussi bien la vie des collaborateurs que celle de leurs proches.

Mais si les cols blancs ont gagné en flexibilité depuis la pandémie, qu’en est-il des travailleurs hors bureau, comme les employés de la restauration ou ceux du secteur industriel ? Métiers de la coiffure, du bâtiment ou de la santé : quelle flexibilité pour ces salariés qui n’ont pas d’autre choix que de travailler à un endroit précis selon des horaires déterminés ?

D’après les données recueillies par l’enquête Randstad Workmonitor Pulse réalisée au 2e trimestre 2023, les employés hors bureau souhaitent, eux aussi, gagner en flexibilité. L’étude montre qu’en France, la flexibilité est considérée aussi importante, voire plus, que la rémunération par 42% des cols bleus (les travailleurs manuels) et 47% des cols gris (travailleurs exerçant  un métier de service ou en contact avec des clients).

Pourtant, seuls 25% des cols bleus et 35% des cols gris ont gagné en flexibilité depuis la pandémie. Un chiffre faible en comparaison des 47% de cols blancs ayant obtenu cet avantage.

Comment les employeurs peuvent-ils offrir aux collaborateurs hors bureau la flexibilité à laquelle ils aspirent ?

ce que représente la flexibilité pour les travailleurs hors bureau 

Clarisse Lagrand est une femme aux multiples facettes. Tantôt chef de rang tantôt maître d’hôtel – des missions qu’elle réalise notamment en tant qu’intérimaire Randstad -, elle est par ailleurs danseuse de hip-hop semi-professionnelle depuis près de 20 ans.

Clarisse travaille principalement à Paris, aussi bien en journée que le soir ou le week-end. Ses horaires en restauration semblent peu compatibles avec ses cours et ses spectacles de danse.

Comment Clarisse parvient-elle à mener de front ses différents emplois dans la restauration et sa carrière de danseuse ?

« Si je ne travaillais pas à temps partiel, en intérim, je n’aurais pas pu devenir danseuse. Il m’aurait été impossible de concilier mon activité de cœur avec une activité professionnelle à temps plein », confie Clarisse.

« Pour moi, la flexibilité, c’est la liberté. La liberté de moduler mes horaires pour suivre mes cours de danse à l’autre bout de Paris. La liberté de prévenir de mon absence pour me rendre à une audition sans me sentir coupable. La liberté de travailler à temps partiel. »

Clarisse Lagrand, professionnelle hôtellerie / restauration et danseuse de hip-hop

cols bleus et cols gris : des besoins qui évoluent 

Si Clarisse n’est pas la seule à apprécier les avantages liés à la flexibilité, les entreprises de certains secteurs d’activité ont encore du mal à répondre à cette demande, en particulier lorsqu’elle émane des cols bleus et gris, assignés à un poste fixe. 

Et pour cause, la flexibilité nécessite avant tout de la créativité de la part des employeurs, poussés aujourd’hui à repenser l’environnement de travail pour offrir des conditions adaptées aux besoins mais aussi aux responsabilités de chacun de leurs collaborateurs. 

La flexibilité ne revêt pas la même signification pour tous les travailleurs. L’enquête de Randstad montre que les collaborateurs en col blanc accordent davantage d’importance à la flexibilité de leur lieu de travail (40%), tandis que leurs collègues en col bleu et gris privilégient un emploi du temps modulable (33% et 36% respectivement) et la flexibilité du nombre d’heures travaillées (17% et 19%). Multiforme, la flexibilité semble ainsi ne pas devoir être imposée aux collaborateurs mais adaptée à leurs attentes. La concertation entre l’entreprise et ses salariés est clé..

Grâce à Randstad, Clarisse a réussi à trouver un travail adapté à ses priorités. « Randstad m’aide à trouver des missions qui m’offrent la flexibilité dont j’ai besoin pour me sentir libre. Je suis de nature plutôt anxieuse. Pour moi, avoir une relation de confiance au travail est primordial, afin que je puisse donner le meilleur de moi-même à mes clients. Les entreprises avec lesquelles je travaille ont bien conscience que nous sommes tous humains et que nous avons aussi besoin de profiter de la vie. »

Pour aller plus loin

Retrouvez tous les résultats de l’enquête Workmonitor Pulse du 2ème trimestre 2023 en cliquant ici.